Séverin Ameau dit Saint-Séverin était Parisien de naissance, fils de Jean et de Françoise Remogis, de la paroisse Saint-Sauveur. Né en 1619 ou 1620 suivant son acte de sépulture ou les recensements, il mourut et fut inhumé à Trois-Rivières en mai 1715.

Venu en Nouvelle-France en 1648 comme soldat au fort des Trois-Rivières, il fut successivement ou simultanément notaire royal, greffier, huissier et instituteur. 

Fonctionnaire consciencieux, écrit André Vachon, Ameau ne fut qu’une fois réprimandé, en cinquante ans. Il avait atteint l’âge de 81 ans quand l’intendant Bochart de Champigny, en 1701, lui donna pour successeur le notaire Jean-Baptiste Pottier.

Comme la plupart de ses contemporains, Ameau, en plus de ses nombreuses occupations, dut s'adonner aux travaux des champs. Il eut plusieurs propriétés sur lesquelles il fit sa part de défrichement : une terre de 5 arpents sur le bord de la rivière Saint-Maurice vis-à-vis de la pointe des Jésuites, à lui concédée par Pierre Boucher en 1656; une autre, de même superficie, sur le fleuve, à lui concédée par la Cie de la Nouvelle-France, en 1659; un emplacement de trois quarts d'arpent dans F Ile-Ronde, en 1662; enfin une autre terre de trois arpents à l’Arbre à la Croix.

À Trois-Rivières, le notaire Ameau avait pignon sur rue (30 pieds de front et 24 de côté) à l’angle des rues Saint-Jean et Saint-Pierre. C’est vraisemblablement dans cette maison que furent passés la plupart de ses actes.

Séverin Ameau épousa aux Trois-Rivières, le 7 février 1662, Madeleine Baudoin (dont il avait rédigé le contrat de mariage, annulé par la suite, avec Jean Bellet en 1660) soeur de Jean et René Baudoin également venus en Nouvelle-France, et enfants de Jacques Baudoin et de Madeleine Pichos, de Courcival au Maine (Sarthe). C’est là qu’elle fut baptisée le 12 janvier 1639.

Elle fut inhumée aux Trois-Rivières le 13 novembre 1706, et Sévérin Ameau le 9 mai 1715. Ameau laissait deux fils, Louis et Charles, dont on perd la trace après le recensement de 1681, et une fille Marguerite, qui épousa René Godefroy de Tonnancour, dont descendance.

Les minutes du notaire Séverin Ameau, au nombre de 549, sont conservées aux Archives nationales du Québec, à Trois-Rivières.