Page 13 - Dictionnaire généalogique des familles canadiennes depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours Volume VII (ROB - ZIS)
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On trouvera à la fin de ce septième volume une table des noms de famille, avec
l'indication des modifications qu'ils ont subies et des nombreux surnoms qui sont
venus s'y adjoindre.
J'ai de plus ajouté une table spéciale des noms de famille, pour les femmes qui
ne sont connues que par leurs mariages. Ce sont celles qui n'ont pas de généalogie,
soit parce que leurs parents sont demeurés à l'étranger, soit parce qu'ils sont restés
complètement inconnus.
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Le tableau qui se trouve à la page GST fait connaître les mariages contractés
pendant deux siècles entre les colons et les filles d'origine sauvage. Le nombre de
ces mariages est bien moindre qu'on ne le croirait, et même les enfants nés de ces
alliances étaient morts avant la fin du siècle dernier. Parfois des métis, nés dans
l'ouest, de pères français-canadiens, sont venus s'établir dans notre pays, et y ont
épousé des femmes de race purement européennes mais je suis sûr qu'ils sont peu
;
nombreux.
Yoila une réfutation des étranges préjugés qui font croire, en certains pays, que
la race franco-canadienne est d'origine métisse, sinon presque sauvage.
Les descendants de ces quelques familles, dans une nation de deux millions
d'âmes, sont un élément à peu près imperceptible.
Parum pro nihilo reputatur.
Je ne ferai que rappeler ici les éclaircissements que j'ai donnés ailleurs (l) au
sujet des noms de famille pour faire connaître les curieuses modifications et les chan-
gements complets qu'un grand nombre d'entre eux ont subis dans un espace de
temps assez court. Par exemple, le surnom de Jolicœur a été donné à quarante-huit
individus qui l'ont transmis à leurs familles respectives soit comme sui'nom, soit
comme nom propre. Il y a là une complication qui déroute au premier abord, et qui
a exigé des recherches spéciales, souvent très longues, parce que dans certaines
familles on prenait tantôt le nom, tantôt le surnom, tandis que dans quelques autres
on trouve deux branches distinctes dont l'une garde le nom patronymique et l'autre
le surnom (2).
Qu'on juge, par le fait suivant, dos diflScultés que j'ai rencontrées plus d'nno
fois.
L'acte do baptême de Louis, né en 1139, le dit fils de Claude Jolicœur et de
Marie-Anne Defond.
(I) I" Vol. pp. xxiiF-xxxrr.
Un('2) nombro considorahle do familles offre des exemples do co dédoublement; ninsi :
— — — — — — —LeNoir liolland, Uobidas LoManseau, Dasilva Le Portugais, Guillct Le Tourangeau.

