Château-Richer: Le toponyme combine deux éléments :
• Château : probablement en référence à une maison seigneuriale ou à une construction dominante sur le paysage, évoquant une fortification ou un manoir.
• Richer : dérivé du nom d’un des premiers colons ou propriétaires du lieu. Plusieurs sources attribuent ce nom à Jean Richer, un des pionniers établis dans la région au XVIIᵉ siècle.
• Le nom signifie donc littéralement le domaine ou le château de Richer.
Paroisse : La Visitation-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie
• Le nom vient de la fête liturgique de la Visitation, qui commémore la rencontre de la Vierge Marie avec sa cousine Élisabeth (Évangile selon saint Luc).
• Dans la tradition catholique, ce vocable était souvent choisi pour des paroisses fondées au XVIIᵉ siècle, afin de placer la communauté sous la protection mariale.
• L’ajout de Bienheureuse souligne la piété et le langage religieux de l’époque, typique des fondations de Mgr de Laval.
Château-Richer est une localité située sur la rive nord du Saint-Laurent, à une vingtaine de kilomètres de Québec, au cœur de la Côte-de-Beaupré. Son histoire remonte aux débuts de la colonisation française en Amérique du Nord. Dès 1640, des colons s’y installent et profitent des terres fertiles qui en feront longtemps le grenier de Québec. En 1661, les registres paroissiaux sont ouverts et un curé résident est nommé, ce qui marque la naissance de la première paroisse rurale de la Nouvelle-France. En 1678, Mgr François de Laval érige officiellement la paroisse sous le vocable de La Visitation-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie, consolidant son rôle religieux et communautaire. Les limites paroissiales sont fixées en 1722, et la municipalité civile est constituée en 1855.
Au fil des siècles, Château-Richer s’est affirmé comme un centre agricole important, puis a diversifié ses activités vers l’artisanat et le tourisme. L’église actuelle, construite en 1866, est un monument classé qui témoigne de la continuité religieuse et patrimoniale. Aujourd’hui, Château-Richer est reconnu comme le berceau de la Côte-de-Beaupré et conserve un riche patrimoine généalogique et historique, essentiel pour comprendre l’évolution des familles pionnières et de la société québécoise.
La paroisse de Château-Richer a tenu ses propres registres paroissiaux (baptêmes, mariages, sépultures) depuis 1661, ce qui en fait l’un des fonds les plus anciens en Amérique du Nord.
Elle a cessé de produire des registres indépendants au moment où les paroisses de la Côte-de-Beaupré ont été regroupées dans une seule entité pastorale. Depuis la création de la Paroisse Notre-Dame-de-la-Nouvelle-France en 2009, les registres ne sont plus tenus séparément par Château-Richer : ils sont désormais centralisés et gérés au nom de cette nouvelle paroisse regroupée.