En 1716, la paroisse de Notre-Dame-de-Québec a réalisé un recensement paroissial exceptionnel, dirigé par le curé M. Thiboult et son vicaire M. Calvarin. Ce recensement, appelé État des âmes, visait à mieux connaître les fidèles catholiques de la ville et des environs pour des raisons pastorales, administratives et sociales.

Le recensement avait pour but d’identifier les paroissiens, en précisant le nom, l’âge et parfois la profession, et de localiser les ménages selon les rues et quartiers. Il servait aussi à évaluer la pratique religieuse des habitants, notamment leur participation aux sacrements et à la communion. Certains groupes furent volontairement exclus, comme les soldats, les religieux et les élèves des institutions.

La paroisse couvrait un territoire vaste qui incluait la Haute-Ville (le Château, le Palais épiscopal, le Séminaire et les communautés religieuses), la Basse-Ville (Canoterie, Cul-du-Sac, faubourg Saint-Nicolas), ainsi que des zones rurales comme la Canardière, la Petite-Rivière Saint-Charles, Sillery et Notre-Dame-de-Foy.

Ce recensement a permis de compter 2 284 habitants répartis dans les ménages, sans distinction d’âge. On retrouve aujourd’hui 294 entrées dans la base de données, incluant des ajouts complémentaires. Les religieux et religieuses ont généralement été omis, tout comme les soldats.