Ce recensement, couvrant la période de l'année 1762 jusqu'en mars 1763, s'inscrit dans une phase de transition majeure suite à la Conquête britannique de la Nouvelle-France. En effet, à la suite de la prise de contrôle en 1760 et du Traité de Paris de 1763, la nouvelle administration cherchait à mieux comprendre la réalité démographique et religieuse de ses territoires. Dans ce climat, l'État avait besoin d'un inventaire précis des événements marquant la vie des habitants — baptêmes (christenings), mariages et sépultures — pour orienter sa politique fiscale, sociale et religieuse. Ce recensement permettait ainsi d'évaluer la vitalité de la population locale et de jeter les bases d'une réorganisation administrative adaptée aux exigences du nouveau régime.