Ce recensement, couvrant la période de septembre 1760 à avril 1762, s’inscrit dans une époque de transition marquée par la récente conquête britannique de la Nouvelle-France. Alors que l’administration britannique cherchait à réorganiser et contrôler efficacement le territoire de Trois-Rivières, il devenait essentiel de disposer d’une vue d’ensemble non seulement du peuplement, mais aussi des activités religieuses qui rythmaient la vie de la colonie. Dans ce contexte, mesurer le nombre de baptêmes, mariages et sépultures permettait d’évaluer l’évolution démographique et de saisir les implications sociales et culturelles du changement de régime.