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On propose comme parents le couple suivant :
 

[110427] BILLY (de), François (Charles II & Antoinette de BERTAUCOURT [125338]), seigneur de Baricourt et du Saussay
* mariés 1632 .. (France), contrat de mariage 1632-02-03
GUIBERT, Hélène (Pierre & Marie JUYÉ [125339])

Les raisons en faveur de ce couple sont exposées dans le traité de généalogie de René Jetté, p. 585-591.  Toutefois, la preuve n'est pas assez forte.  D'ailleurs, M. Jetté affiche un certain scepticisme en indiquant d'une part "si l'immigrant français Jean François de Billy était bien fils de ...".  Ensuite, même s'il est un de ses ancêtres, le début de l'ascendance se limite au nom de ses parents présumés dans son dictionnaire généalogique.

Voyons les preuves de Jetté.

13.13.1 - le patronyme
13.13.2 - la date de naissance compatible avec le mariage des parents présumés; naissance d'un enfant (prénom omis) en 1647; au moins 2 mésalliances de François de Billy indiquées par le père Anselme (mais après 1647 vu la naissance d'un enfant en 1647)
13.13.3 - le nom de l'épouse est commun à Sommereux
13.13.4 - lieu commun d'origine, en fait l'archevêché de Paris (alors que Sommereux est au diocèse d'Amiens)
13.13.5 - le surnom de Courville (et non Baricourt)

Ces preuves sont tirées d'une généalogie publiée par Michel Cartier en 1977 et disponible à la SGCF (Montréal).

Prenoms comme acquis que l'immigrant n'a jamais menti et qu'il n'a pas usurpé de nom ou de titre, etc.  Que pouvons-nous conclure de certain ?

- il descend d'une famille De Billy
- un de ses fils a COURVILLE comme surnom
- il est du diocèse de Paris comme son épouse

On peut déduire que notre immigrant descend des De Billy de Courville (et non de Baricourt, nom inusité au Québec), donc il manque plusieurs générations entre l'immigrant et ces Courville.  D'ailleurs, comparons les lignées Baricourt et Courville.
 

La seigneur de Courville, à partir de laquelle on rattache notre immigrant, appartient à une autre branche et a été acquise par mariage.  Les ancêtres du seigneur de Baricourt n'ont donc pas possédé cette seigneurie de Courville.

Par ailleurs, selon le document de Cartier, Hélène Guibert décède à la fin des années 1660 (puisque François a des enfants avec Anne Hotel en 1670).  S'il s'agit de la 1re mésalliance et que François déroge à cause d'elle (puisqu'il est alors Billy dit Baricourt et non Billy seigneur de Baricourt), Jean François aurait eu amplement le temps d'avoir l'éducation d'un noble de l'époque, du moins assez pour au moins savoir signer. 

Par ailleurs, voyons ce qu'en dit Archange Godbout.
 

1665-11-02 - domestique du sieur Volant de St-Claude, 18 ans et natif de Paris (St-Nicolas-des-Champs), peut-être greffe La Touche (ce n'est pas dans Parchemin).  À la page suivante, Godbout a biffé l'âge et l'origine, mais l'a conservée au bas de la page, comme s'il avait fusionné des informations de 2 sources (page 18AU_003.jpg).  Il reprend d'ailleurs cette origine plus loin, dans une page dactylographiée, sans doute en vue d'un article.  p. 12

Godbout cite les Mélanges de Sulte (2) 63-72, mais rien de plus de ce côté.

En bref, beaucoup de convergences, mais aussi, beaucoup d'autres possibilités, en particulier qu'il descende d'une autre branche de la famille de Billy (donc, une centaine d'années à combler alors qu'il n'y a pas de registres paroissiaux).  D'ailleurs, il y a d'autres branches de Billy dans le Père Anselme.  Notre immigrant peut aussi être un illégitime ou descendre d'un illégitime ou d'un protestant, ou même d'une lignée oubliée par le Père Anselme.

Évidemment, les notaires près de St-Nicolas-des-Champs à Paris forment le premier endroit où fouiller en France, puis ceux de Sommereux et de la Croix-en-Brie.